Mais la rime encadrée de ce petit texte permet aussi d'inverser les demi-phrases en regroupant les rimes dans "presque" tout le poème (voir le spoiler)

De plus ça marche dans les deux sens :

A chaque strophe vous lisez tout les textes en rouge, puis ceux en noir
Ou alors d'abord ceux en noir, puis ceux en rouge

Et puis ensuite à l'envers :

d'abord la fin de strophe en rouge (2ème ligne), puis la 1ère
Et même chose pour les noires

Et enfin le texte d'origine mais à l'envers, de droite à gauche, en commençant par la ligne du bas

(l'aspirine est dans la pharmacie... )


C’est un galion : arrêt au port
Depuis ces heures où nous l’avions


C’est un vieux lion qui bêle fort
Il n’est pas mort le vieux camion

Il n’est plus rouge, fait plus pimpon
Il est trop long, faudra qu’il bouge

Même pas il tousse ; pas un hoquet
Il n’est pas frais, il faut qu’on l’pousse

Y’a dans la boîte un problème vil
Pas assez d’huile, les pignons grattent

Dans ce jardin l’est immobile
Que c’est débile, il marchait bien


C’est un bateau loin des marées
Qui fait charrier tous les poteaux


C’est une carcasse plus qu’un ilôt
Oui c’est ballot qu’un dédit casse

Peut-être un jour près de l’amer
Beaucoup de fer, un peu d’amour

De la peinture et quelques bières
Pour être fier sa voilure

Plus qu’à attendre une nouvelle perche
Car son vieux derche n’est pas à vendre

Enfin fini, presque un mirage
Une belle image dont on rougit


C’est un camion au fond d’la cour
Un peu d’amour qui se morfond


Loin des avions et des discours
De beaux atours qui deviennent cons

Allez fiston dans quelques jours
On f’ra un tour en communion

Donne-moi la main, passe-moi la clef
Y’en a assez : trop de dédain

Il faut qu’on s’bouge on verra bien
C’est p’être rien pour qu’il soit rouge


C’est un bateau, pas une misère
Sans trop d’galères, il sera beau

C’est un rafiot comme dit ta mère
Pas pour ton père : il voit plus haut