Rangeons-nous aux souhaits de la majorité (ou à la demande de ceux qui s'expriment) ; on s'y tiendra comme globalement on a déjà su le faire avec respect.
Rappelez-vous :
- on a parlé de politique générale il y a 2 ans et à la demande de certains on en parle plus : on s'y est tenu (pas un mot sur le Circus des Présidentielles 2017)
- on a parlé de terrorisme il y a 2 ans et à la demande de certains on en parle plus : on s'y est tenu (pas un mot sur les attentats qui ont endeuillé toute l'Europe depuis)
- on a parlé de flux migratoires inconsidérés il y a 2 ans et à la demande de certains on en parle plus : on s'y est tenu (pas un mot sur les drames humains subis par les intéressés et rien sur non plus sur les conséquences à court moyen et long terme, de ces mouvements de population.
- on a parlé sécurité et état de droit il y a 2 ans en dénonçant les attaques contre les forces de l'ordre : et à la demande de certains on en parle plus : on s'y est tenu (pas un mot quand des policiers ont été cramés dans leur voiture, rien quand les Pompiers se sont mis grève à force d'être caillassés)
- on vient de parler ce w-end, de phénomènes sociétaux et de fonctionnement globalisé : sur votre demande on n'en parlera plus non plus. : le temps fera le reste.
- on a toujours évité soigneusement de parler de religion sur le principe du respect des croyances individuelles ; on a surtout évité de tomber dans la facilité basée sur des corrélations douteuses entre action combative et religion.
Comme l'ont dit nos lointains aïeux : "
Errare humanum est, perseverare diabolicum" (ou mis au goût du jour : "
Hey mec ! tu fais fausse route et si tu continues, t'es vraiment trop con !"
) ; il n'y a donc pas de raison particulière à s'entêter, surtout que (pour ce qui me concerne), j'aime débattre sans polémique et bien sûr sans agressivité. En fait ce qui m'intéresse souvent plus que le fond, c'est la rhétorique de mon contradicteur, la manière d'organiser sa réflexion et de construire son argumentaire.
En théorie, entre gens civilisés il ne devrait pas y avoir de polémique ; désaccord et divergences de vues certes oui, mais point de polémique et encore moins de fin de non recevoir (je parle pas spécialement du forum, la réflexion est plus large).
La célèbre phrase, faussement attribuée à Voltaire : "
Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire" devrait être un principe régissant les échanges de points de vues, surtout dès lors qu'ils puissent être contraires.
Après, comme le dit le Chef (au fait, tu as choisi ? bleu ou rouge le Foton Aumarx TX ?
), on est entre potes (enfin "pas que" : on ne connaît pas tout le monde (que les membres virtuels soient aussi les bienvenus ; leur discrétion n'enlevant rien à notre envie de les accueillir). Bref, entre potes, normalement on discute de la vie et du reste, des choses importantes et du futile (ou du futal pour les rescapés de Ligerville
).
C'est de mon point de vue, tout aussi intéressant d'échanger avec des gens que l'on connaît, voire vis-à-vis desquels on peut parfois se sentir proche, que le faire avec de parfaits inconnus. Quant à s'exprimer au sein de tribunes spécialisées pour des sujets qui pourraient s'avérer clivants : peu d'intérêt. En effet, soit on se trouve face à une population en totale opposition et là, à moins d'être maso (ou terriblement con), et d'avoir du temps à perdre : aucun intérêt. Soit on nage dans l'entre-soi avec des interlocuteurs ayant des visions proches ou carrément identiques, et là aussi : aucun intérêt.
Donc si on ne peut pas avec les potes, et qu'on a pas envie d'assumer un rôle de tribun sur la place publique, que reste-il ?
La famille bien sûr !!! Cette famille que pour partie on a pas choisie (ce qui est voyez-vous, très différent des potes), peut nous assurer de grands moments entre la bataille de châtaignes à Noël ou le lancé de flageolets à Pâques (
). Là forcément l'envie d'en découdre avec la belle-soeur un peu pétasse, ou le beau-frère bas de plafond, supplante toute envie d'échanger intelligemment des idées, sauf à ce qu'elles soient volontairement provoc'...
Vous savez quoi ? il y a 2 ans j'étais un peu vexé de la vague de censure (justifiée ou pas, là n'était pas le sujet), qui avait suivi quelques textes sur des sujets d'actualité souvent brûlants. Je pensais à l'époque que la volonté très affirmée de certains d'entre-nous à ne pas souhaiter s'informer, à ne pas entendre ou à ne pas échanger, était une sorte de fuite en avant face à une réalité déplaisante et anxiogène [l'argument qui consiste à dire que le fofo n'est pas l'endroit pour cela est probablement vrai, mais ce peut-être aussi un prétexte pour contraindre à bon compte]. J'avais aussi la curieuse impression d'avoir jeté quelques bouteilles à la mer, et que ces bouteilles trouvées par des gens que je continue à considérer comme étant censés, m'étaient ramenées par leur soins sans que leur contenu n'ait été lu : c'est très frustrant dès lors qu'on a des convictions et que la démarche est sincère.
Aujourd'hui je ne sais pas interpréter, je ne m'y risque plus et puis au fond est-ce vraiment important ?
Désormais les humoristes ne nous font pas rire des mêmes sujets qu'il y a 30 ans : c'est une forme de progrès paraît-il (ou plutôt de progressisme)
Il y a fort à parier que les Coluche, Le Luron, Desproges si ils vivaient encore, seraient attaqués de toutes parts au nom de la pensée unique pour certains de leurs sketches ; il en irait de même pour Péchin, Leeb, les inconnus, et d'autres...
Alors c'est sans aucune amertume, aucune frustration ni colère, que je me range à ce que souhaite ce monde meilleur : le meilleur des mondes...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Meilleur_des_mondes