Ben, j'étais déjà ingénieur à l'époque alors ils m'ont collé là.
Rien à dire, je ne me suis pas ennuyé.
Sur 120 appelés, au final, nous étions 3 à bosser sur les avions.
Ils m'ont expliqué qu'à 250 millions de francs le Mirage, ils faisaient attention quant à ceux qui pouvaient s'en approcher.
Le matin, aprés avoir ouvert toutes les alvéoles (bunker pour avions), j'étais le préposé aux "couilles à huile".
Je vérifiais les bouchons des circuits d'huile de la micro turbine (pas de limaille) et faisait le complément (avec ma couille à huile donc, bombone d'huile trés fluide reliée à une bouteille d'azote de 200bar -toujours elle
)
Ensuite je faisait chauffer les groupe auxiliaires de démarrage 400V ( équipés avec des V6 PRV). Quand le réacteur était lancé, je retirais la prise et vérifiais la trappe. Puis j'enlevais le fil de masse. On suivait un chemin bien précis sous l'avion pour ne pas se faire aspirer le casque anti-bruit.
Derriere le réacteur en marche on faisait des concours de tournevis. On balancait son tournevis dans le flux du réacteur et celui qui allait le plus loin avait gagné. Seul impératif absolu: le récupérer!
Au retour, je faisais le plein du bestiau. 5t de kérozėne aprés chaque vol. Je calculais à chaque fois combien de km j'aurais fait avec ma R5 avec le poids délivré du jour.
Quand les voyants des réservoirs était OK, j'enlevais la lance et la ramenais au camion citerne (piloté par un civil du service des essences) et notais le poids délivré.
A Solenzara, je faisais ça toute la journée.
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Ambulance de 1964 - Faut que ca tourne!!!